LME: les JA soulignent les effets pervers

Moindre effort des distributeurs qui ne veulent pas diminuer leurs marges, moindre effort du gouvernement qui laisse la main libre aux grandes surfaces… Alors que la loi Châtel entrée en vigueur le 1er mars 2008 n’a pas encore eu le temps de se répercuter sur le pouvoir d’achat, Jeunes Agriculteurs attire l’attention sur les effets pervers du texte de loi de modernisation de l’économie (LME) présenté hier en Conseil des ministres.

Loi après loi, les producteurs sont-ils condamnés à rester les grands perdants ?

« Avec ou sans contreparties, encourager la libre négociabilité des tarifs entre distributeurs et fournisseurs va entraîner une plus grande pression sur les fournisseurs. Jeunes Agriculteurs souhaite que les conditions générales de vente restent le socle de la négociation commerciale entre fournisseurs et distributeurs. Avec la libre négociabilité des tarifs, Jeunes Agriculteurs reste persuadé que les fournisseurs n’aient d’autre alternative que de répercuter la diminution de leurs marges sur les agriculteurs. Une fois de plus, les prix payés aux producteurs risquent d’être la variable d’ajustement ».

Les consommateurs vont-ils réellement bénéficier de cette nouvelle loi ?

« La loi de modernisation de l’économie assouplit les règles régissant l’urbanisme commercial : les grandes surfaces pourront s’étendre plus facilement ! Les monopoles et l’entente entre grandes surfaces vont s’accroître. Libre alors aux GMS de pratiquer leur propre politique de fixation des prix alors qu’il était question d’augmenter le pouvoir d’achat.
Au final, cette nouvelle loi détricote l’encadrement des relations commerciales et les avancées promises…La loi Châtel n’était-elle qu’un leurre pour faire passer la « pilule amère » d’un libéralisme qui ne profite qu’aux géants de la distribution ? « 

Gilbert

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page