Réduction des déchets: l’Isère déploie sa stratégie

contrat déchets
De gauche à droite, Olivier Schwarz (Sita), Marc Baietto (Métro), Serge Revel (CG38), Frédérique Puissat (ComCom Monestier-de-Clermont), Fabrice Joyen (Veolia-Onyx ARA). Au 2e rang: Catherine Kamowski (Métro), Sébastien Fillit (Monestier-de-Clermont),Jean-Pierre Huet (Veolia Propreté)

Le Conseil général de l’Isère a signé hier les contrats d’objectifs pour la mise en place du Plan d’élimination des déchets ménagers et assimilés avec la Métro, la Communauté de communes du canton de Monestier-de-Clermont et les deux sociétés Sita et Veolia.

Approuvé par l’assemblée départementale le 13 juin 2009, ce plan vise à :
– la réduction à la source des déchets et amélioration des performances du tri
– l’ innovation des outils de suivi pour atteindre les objectifs du plan
– mise en place d’actions pilotes avec par exemple la mise en place de redevance incitative testée par le Sitcom du Sud-Grésivaudan. Ce test sera élargi, prochainement, au canton de Vinay et à la communauté de communes de Beaurepaire.

« L’objectif est de réduire à 200k par an et par habitant la quantité de déchets ménagers, avec un point d’étape en 2012. Nous avons élaboré ce plan en constituant des groupes de travail sur chaque point, à savoir la réduction à la source, le tri, les modes de traitement, la valorisation. Un comité de suivi et un observatoire sont en place », a expliqué Serge Revel, vice-président du CG38 à l’Environnement.

L’an dernier, un Isérois sur deux remplissait sa poubelle de 356 kg d’ordures ménagères/an et apportait 216kg de déchets divers à la déchetterie (lire notre article du 20/11/2009). Même si le tri est entré dans les habitudes, il reste encore beaucoup de progrès à faire : en effet, seulement 25% de nos ordures ménagères sont recyclées.

Les contrats d’objectifs signés hier fixent sur quatre ans des objectifs locaux définis à partir des contraintes et des ressources de chaque établissement public de coopération intercommunale :
– diminution des flux des déchets, développement de leur valorisation et de leur traitement
– limitation du recours à l’incinération avec la réduction de l’enfouissement des déchets organiques pour n’enfouir que les déchets dits « ultimes », c’est-à- dire ceux que l’on ne sait pas encore valoriser.

Ces contrats d’objectifs s’adressent également aux acteurs industriels de traitement des déchets résiduels, aux chambres consulaires et aux associations de protection de l’environnement. Deux sociétés sont parties prenantes de ce plan, ce qui n’est pas vraiment l’usage, comme le confirme  Olivier Schwartz, directeur général de  SITA: « L’accompagnement des collectivités est pour nous , industriels de la propreté, une démarche nouvelle et motivante. C’est une approche pas courante, basée sur la concertation et le sur-mesure, que nous apprécions. Vous nous donnez un cadre avec ce plan départemental et notre métier prend tout son sens à travers ce partenariat ».

Même réaction pour la multinationale Veolia, peu habituée à ce type de contrat, comme le souligne Fabrice Joyen, directeur opérationnel secteur Drôme-Alpes: « Un contrat public/privé comme celui-là, nos juristes ne connaissent pas! C’est pourtant signé et c’est un véritable engagement d’entrepreneurs. Nous avons 200 collaborateurs en Isère et nous avons quatre ans pour atteindre les objectifs fixés. Ils le seront. Le site de Cessieu (NDLR: décharge de déchets industriels banals) , par exemple, ouvrira le 1er juin de cette année ».

Gilbert

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