L’Isère est au SAM de Grenoble (21-23 avril Alpexpo), salon mondial de l’aménagement durable en montagne. Et en bonne place. Sous une bannière commune « Made in Isère », le stand isérois regroupe plusieurs entreprises, collectivités, organismes consulaires, participant à l’économie montagnarde et au développement durable. Une démarche partenariale originale pour cet événement qui attire des visiteurs de 57 pays.
Sur l’espace « Made in Isère », on trouve AEPI, Ascenso, Auphys Technologie, CCI de Grenoble, CG38, Faure automatisme, Grenoble Alpes Métropole, Ives, Ludequip, Mayonnaise, MTC SAS, Neptune, Internet Services, Pays du Grésivaudan, Pays voironnais, Switch, Telnowedge, Triode+, UXP, Ville de Grenoble.

On trouvera aussi sur le SAM des entreprises iséroises qui sont des fleurons historiques du transport par câble, présentes sur ce salon international depuis sa création. Gimar Montaz Mautino (GMM), dont le siège est à Echirolles, en est une. Sur son stand, plusieurs innovations parmi lesquelles une poulie téleski avec roulement à cartouche, un enrouleur magnétique, et un dispositif de sécurité permettant de détecter la perte ou le blocage d’un galet, ou un déraillement.

Pomagalski (dont le siège est à Voreppe) expose, pour sa part la fameuse cabine (110 places) fabriquée à Veyrins (Isère) qui reliera l’île Roosevelt à Manhattan en traversant l’East River. Une opération hors normes dans un environnement hors normes . Ce téléphérique, réplique du « Vanoise express », démontre que le transport par câble peut s’inscrire dans des environnements variés et notamment urbains.
Et la pluriactivité montagnarde?
Le SAM n’est-il que le salon des exploitants de domaines skiables et des industriels des sports d’hiver ? Il l’est devenu, c’est un fait, en grande partie. A sa première édition, en 1974, et jusque dans les années 80, l’économie alpestre avait toute sa place, avec vaches et fromages. La création d’un salon de l’agriculture dauphinoise (SAD) entraîna un transfert des bestiaux du SAM au SAD avant que ce dernier ne s’arrête définitivement en 1999.
Mais Laurent Reynaud, qui dirige le SNTF (syndicat national des téléphériques de France) semble regretter que tous ceux qui participent à l’aménagement, à l’entretien, à la vie socio-économique de ces territoires, d’une façon ou d’une autre, ne soient pas plus présents au SAM de Grenoble :
« Les stations sont certes un moteur essentiel pour l’économie montagnarde mais elles sont ancrées dans le territoire. Les liens organiques existent, en termes de pluriactivité, avec les forestiers, les agriculteurs, les BTP, et tous ceux qui développent des produits de terroirs. Les retombées fiscales ou autres du tourisme doivent nous relier à l’aménagement de la montagne et réconcilier les différents acteurs sans les opposer. Si nous voulons que ce SAM soit celui du développement durable, il ne peut oublier les liens vivants entre la vallée et les cimes ».
Ce 19e SAM a-t-il réussi cette osmose parfaite souhaitée par Laurent Reynaud ? L’association nationale des élus de montagne (ANEM) qui organisait aujourd’hui un colloque sur le thème « Pour une mobilité durable: le savoir-faire des élus et des acteurs économiques de la montagne » , a certainement un avis sur la question. Mesdames et Messieurs les élus, votre avis nous intéresse. Donnez-le nous.