Mouche du brou de la noix: Michèle Bonneton interpelle le gouvernenement

Michèle Bonneton, député a alerté, par écrit, le gouvernement concernant le traitement de la mouche du brou de la noix.

Rappelons que celle ci, professeur agrégée de Sciences Physiques à la retraite est nucicultrice bio. Députée de la 9ème circonscription de l’Isère, qui est en zone AOC noix de Grenoble, elle demande  le déclassement de cet insecte.

Voici sa question écrite:

Mme Michèle Bonneton attire l’attention de M. le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt sur la situation de la filière nucicole française qui doit faire face à l’arrivée de la mouche du brou de la noix, présente depuis 2008 en Rhône-Alpes.
Ce parasite de quarantaine implique des mesures de lutte obligatoire, citée en annexe I A I de l’arrêté du 24 mai 2006 modifié, relatif aux exigences sanitaires des végétaux.
Depuis 2010, la profession nucicole travaille avec les services décentralisés du ministère pour obtenir un aménagement de la lutte obligatoire mise en place dès l’apparition de la mouche du brou.
Aujourd’hui, environ 1 300 pièges suivis par les nuciculteurs permettent de surveiller la zone de production de noix de Rhône-Alpes, qui couvre près de 10 000 ha. Cela a permis de passer d’un traitement massif par avis de lutte à l’échelon communal en 2008, à une lutte par unité de surface de cinq hectares pour les producteurs volontaires dès 2011. Ce plan de lutte semble efficace car les dégâts sont maîtrisés à l’échelle de la filière.
À ce jour, les éléments suivants poussent à demander le déclassement de la mouche du brou de l’annexe I A I.
L’insecte est présent dans de nombreux pays d’Europe, Italie, Suisse, Allemagne, etc, et sur l’ensemble de notre zone de production. Une éradication est désormais illusoire. La lutte par bloc parcellaire a montré son efficacité dans la maîtrise du parasite.
Le plan de lutte obligatoire contraint à traiter simultanément d’importantes surfaces de vergers. Les riverains, la profession apicole de Rhône-Alpes ainsi que les associations environnementales acceptent de moins en moins ces avis de traitement qui vont à l’encontre des objectifs de réduction des traitements phytosanitaires.
Ils se préoccupent des conséquences sur la santé humaine et sur la faune de ce type de traitement massif qui concerne entre 4 800 et 5 800 ha de vergers par an. Aussi, elle lui demande de préciser la procédure à suivre pour obtenir le déclassement de cet insecte de la liste I-A-I.

Gilbert

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