« Préférons la viande française! »

Placée sous l’égide de la Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles et de jeunes agriculteurs, une rencontre s’est déroulée entre les éleveurs et les consommateurs, ceci dans plusieurs grandes surfaces de la région Rhône-Alpes.

En Isère cette rencontre s’est déroulée à Carrefour Voiron, groupe Provencia. On peut parler de rencontre certes mais le terme le plus approprié est table ronde.

Alain Galliot, directeur du magasin, a tenu a accueillir lui même les représentants des éleveurs de l’Isère parmi lesquels Laurent Michel et Thierry Blanchet, ce dernier nouvellement élu comme membre du bureau de la Chambre d’agriculture de l’Isère.

Alain Galliot a précisé qu »il parlait au nom du groupe Provencia  » un groupe qui depuis 50 ans est aux côtés des agriculteurs, des producteurs régionaux, locaux.

Nous avons des partenariats forts avec eux et le groupe Provencia met tout en oeuvre afin d’apporter toutes les informations nécessaires aux clients sur l’origine des produits, la traçabilité… Par contre sur les produits transformés, nous n’avons aucun pouvoir sur l’étiquetage.. « 

FD N1

Le directeur de Carrefour Voiron, groupe Provencia a exprimé un regret: « nous n’avons pas d’entreprises régionales qui nous proposent des produits transformés surgelés tels que ceux qui sont incriminés aujourd’hui… Sinon ils seraient en tête de gondole!

Il s’est dit tout à fait d’accord pour faire évoluer les réglementations européennes à travers des informations plus précises sur l’origine des matières premières, au niveau de la viande en particulier. Il a également précisé que les sociétés telle que Findus, malgré leur professionnalisme, leur vigilance, ont été victimes de fraude…comme l’ensemble de la distribution et au final les consommateurs…

Laurent Michel a rajouté qu’aujourd’hui une bête peut être élevée dans un pays, abattue dans un autre, transformée dans un troisième et vendue en toute légalité dans un quatrième, en France par exemple, sans que soient marquées ces différentes étapes sur l’étiquette…

 » On tient à alerter les autorités nationales et européennes sur la nécessité de préciser l’étiquetage quant à la nature et à l’origine des viandes sur les produits élaborés comme c’est déjà le cas pour les viandes dites fraîches » a poursuivi l’éleveur.. qui a dialogué sur les prix avec Alain Galliot.

Ce dernier précisant:  » nous avons des clients qui regardent et achètent au prix le plus bas. Cela n’empêche, nous tenons à proposer des produits de qualité au juste prix.

On peut citer le partenariat que nous avons avec la société Drevon. Elle nous fourni de la viande de veau à un prix que nous ne discutons pas. Si nous négocions le prix, elle va revoir ses méthodes d’élevage afin d’en baisser les coûts et au final c’est le client qui en pâtira car la qualité de la viande passera de très bonne à quelconque! »

Propos confirmés par René Drevon lui même.

Laurent Michel et Thierry Blanchet ont martelé qu’il fallait absolument soutenir la filière viande à tous les niveaux.  » Si nous disparaissons, d’autres  » comme les américains » seront tout heureux de nous vendre leur viande… « 

Lors de cette très intéressante discussion, un tour de magasin a été effectué. Chacun a apprécié la qualité du rayon viandes fraîches, à travers sa présentation, sa provenance, toutes les viandes étant d’origine française, l’étiquetage étant complet et très explicite.FD 2

Par contre, au rayon des produits surgelés, l’étiquetage n’a satisfait personne et pourtant l’emballage est rempli d’écritures…

Des slogans: décryptez les étiquettes: achetez français ont été collés sur les boites concernées.

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Des discussions très positives ont également été ouvertes avec les clients du magasin, dont la majorité s’est dite victime d’un système…

Voici le tract qui leur a été distribuétract

Gilbert

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