Nappes d’eau souterraine : bilan de la recharge hivernale

Situation du niveau des nappes

Le niveau des nappes au 1er avril 2013 est hétérogène d’une région à l’autre.

La très grande majorité des réservoirs (89%) affichent un niveau normal à supérieur à la normale. Les secteurs où la situation est favorable sont très généralisés sur l’ensemble du territoire. La situation des nappes par rapport au début d’année confirme que la période annuelle de recharge des nappes s’est prolongée de manière significative jusqu’à fin mars. Avec des précipitations marquées en automne, durant tout l’hiver et même en ce début de printemps, on observe désormais, avant la période de reprise de la végétation, une situation des niveaux de nappes très favorable pour envisager de manière sereine les situations futures.

Tendance d’évolution du niveau des nappes

En ce début de période printanière, après une période hivernale de recharge 2012 / 2013 très conséquente, on note, sur l’ensemble du territoire, le maintien d’une tendance d’évolution des nappes à la hausse pour plus du tiers des nappes (39%). Une proportion croissante des niveaux s’oriente cependant, par rapport à février, vers la stabilité (28%) ou est déjà orientée à la baisse (33%).

On s’oriente désormais, en cette fin de période de recharge hivernale, vers la période habituelle de bascule avec, certes, une grande proportion de points encore orientés à la hausse mais déjà les premiers signes de stabilisation des niveaux, voire de baisse. Les précipitations de mars ont encore favorisé la recharge des nappes sur tout le territoire mais le climat de printemps s’installe avec, progressivement, un ralentissement notable du remplissage des nappes, ce qui est tout à fait normal à cette période de l’année.

Carte schématique représentant l'état des nappes phréatiques au 1er Avril 2013

La carte de France de la situation des nappes au 1er avril 2013

Pour ce mois de mars 2013, la pluviométrie moyennée sur l’ensemble du pays est supérieure de près de 25 % à la normale. Elle a cependant été très contrastée géographiquement, notamment entre le Sud-Est très arrosé et les frontières du Nord relativement épargnées par les épisodes pluvieux. Après 5 années consécutives en déficit, le bilan sur la période de recharge est excédentaire cette année, en moyenne sur la France d’environ 15 %. La fin de la période hivernale est également marquée, cette année, par un enneigement important dans les Alpes du Sud et très exceptionnel dans les Pyrénées.

L’évolution des niveaux des nappes traduit, avec 39% de points de suivi en hausse et désormais 28% de points de suivi stables, la fin progressive de la période de recharge hivernale. La période de recharge hivernale aura été très conséquente cette année. Les situations peuvent, localement, être contrastées selon que l’on considère les nappes fortement capacitives ou plus réactives mais les niveaux se situent désormais, pour une grande majorité des points suivis (89%), sur des valeurs normales et supérieures à la normale.

Les niveaux de nappe à fin mars 2013 sont en hausse pour 39% d’entre eux, stables pour 28% et en baisse pour les 33% restant.

L’état de remplissage des aquifères progresse encore légèrement, en cette période de fin de recharge hivernale, par rapport à la situation du début d’année.

Il affiche, pour une très grande majorité d’entre eux (89%), des valeurs égales ou supérieures à la normale en cette fin mars 2013. Dans le détail, on note que 8% des points suivis ont des niveaux inférieurs à la normale et que seuls 3% ont des niveaux très inférieurs à la normale.

Pour quasiment tout l’ensemble du territoire, les niveaux des nappes sont normaux et même supérieurs à la normale, à l’image de l’Est de la France, du Bassin Parisien et du Bassin Aquitain ou de l’ensemble du Sud-Est. Quelques rares nappes présentent ponctuellement des situations moins favorables, comme dans la partie captive de la nappe du Cénomanien dans le département de la Sarthe ou certains secteurs de la Molasse Miocène dans le département de la Drôme.

Parmi les nappes qui présentent des situations favorables, à la faveur de la recharge hivernale qui a été conséquente, on peut citer :

  • Les nappes alluviales côtières des départements du Var et des Alpes-Maritimes qui présentent des niveaux en mars 2013 supérieurs à ceux de mars 2012, d’environ 10 à 30 cm et qui, sur le plan statistique, sont la plupart du temps légèrement supérieurs aux niveaux médians, avec, pour certains, des niveaux quinquennaux humides qui sont atteints.
  • Les nappes de la région Corse qui présentent, à la faveur des abondantes précipitations du mois de mars, des niveaux en hausse généralisée désormais très supérieurs à la normale dans l’aquifère alluvial du Liamone et également supérieurs à la normale pour la nappe alluviale de la Bravone alors qu’il était observé, jusqu’à présent, un certain retard dans sa recharge.
  • La nappe des calcaires jurassiques du Berry dont les niveaux ont dépassé la quinquennale humide pour la grande majorité des piézomètres de référence.
  • La nappe des calcaires du Sud de la Vendée qui présentent fin mars des niveaux largement supérieurs à la normale. Ces niveaux sont proches ou supérieurs aux moyennes généralement constatées à cette période de l’année.
  • Les nappes du bassin Adour-Garonne qui présentent, pour plusieurs d’entre elles, des niveaux supérieurs à la normale, ce qui n’avait pas été observé depuis plus d’une année.
  • Les aquifères karstiques des régions montpelliéraines et nîmoises qui présentent, en relation avec les fortes précipitations du mois de mars une remontée généralisée des niveaux. Les situations sur les différents secteurs s’améliorent très nettement par rapport au mois précédent.

Gilbert

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