MAÏS : ÉCONOMIE ET ENVIRONNEMENT

La Confédération Européenne de la Production du Maïs (CEPM), qui regroupe les
producteurs européens de maïs, renforce sa présence à Bruxelles en organisant le 24 avril un
séminaire sur les solutions agro-économiques innovantes offertes par la culture du maïs
dans le cadre du verdissement de la Politique agricole commune (PAC). Le séminaire a
permis de débattre entre les 70 personnes présentes : représentants des Institutions
européennes, conseillers de Représentations Permanentes, représentants d’associations
sectorielles et environnementales comme BirdLife Europe, et journalistes.

La couverture hivernale des sols après maïs garantit le maximum de bénéfices
agronomiques et environnementaux, quand elle respecte les préconisations voulues. A
défaut de pouvoir réaliser la couverture hivernale, une alternative existe : le « mulching »,
une technique agronomique pratiquée depuis 300 ans dans les vallées de grands fleuves.

Le « mulching », qui consiste à broyer les résidus de culture et les incorporer
superficiellement au sol, est particulièrement adapté à la culture du maïs car les cannes de
maïs ne sont pas utilisées ni exportées. Cette gestion raisonnée des résidus permet, en
outre, d’obtenir d’excellents résultats en termes de restitution de matières organiques, de
séquestration du carbone et de protection contre l’érosion, mais également de réduire les
risques de maladies et parasites sans avoir recours aux produits chimiques.

Concrètement, pour continuer à être appliqué, le « mulching » doit être reconnu par la
Commission comme « pratique équivalente » à la couverture hivernale des sols dans le
cadre du verdissement de la PAC. Pour ce faire, les Etats Membres doivent notifier à la
Commission leur intention d’accorder l’équivalence à ces pratiques. C’est la Commission qui,
en dernier ressort, sera décisionnaire.

En s’inscrivant dans une démarche proactive, le séminaire a clairement démontré l’intérêt
des pratiques innovantes proposées par le secteur du maïs pour le verdissement de la PAC,
sachant que sur le long terme ces solutions devront se généraliser pour anticiper les futures
orientations de la PAC à l’horizon 2020.

Gilbert

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